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II
Aux premiers jours d’octobre, comme les années précédentes, nous repartîmes, ma sœur et moi, pour Rochefort, — où m’attendait la plus délicieuse des surprises. Quand j’entrai dans le salon rouge, impatient de retrouver mon piano, je le vis relégué en un coin obscur, tandis qu’un autre, un beau piano neuf, trônait à sa place. Je compris tout de suite, et dans ma hâte de jouir d’un tel cadeau, je promenai fiévreusement mes doigts sur ce clavier aux sons inconnus. Oh ! quel ravissement ! Cela chantait d’une voix profonde et douce ; tout ce que