l’été avec un délirant concert d’hirondelles. Dans cet atelier, je l’attendais en compagnie de notre professeur d’anglais, — car nous prenions ces leçons-là ensemble (d’après la méthode Robertson, en paraphrasant la toujours même histoire d’un certain sultan Mahmoud et de son grand vizir). Elle entra, dans un rayon de soleil, ayant à la main son long bâton qu’elle tenait comme une canne du xviiie siècle, et vêtue d’un peignoir genre créole que je ne lui avais encore jamais vu, blanc à grands dessins jaune d’or, pli Wateau, crinoline et quantité de volants. De son regard si fin, souvent un peu moqueur et si drôle, elle nous interrogea tout de suite sur l’effet produit, ayant l’air de nous dire : « Je suis tout de même un peu cocasse, n’est-ce pas, dans mes falbalas de deux sous ? » Le fait est que ce costume sensationnel avait été tout simplement taillé dans une vieille cotonnade hindoue dénichée au fond des coffres du grenier. — Mais, au contraire, nous la trouvions charmante, elle nous semblait per-
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