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VII
La dernière semaine avant le mariage de ma sœur avait amené chez nous une agitation très gaie. Des domestiques qui nous avaient quittés naguère pour se marier et s’établir dans « l’île », s’étaient fait une joie de revenir, pour aider à toutes choses, et le soir, à la cuisine, on ne manquait jamais de danser un bal de Saintonge (une vieille danse du pays qui, en Oléron surtout, s’était conservée). Dès que je me rappelais que ma sœur était sur le point de déserter la maison, je me sentais le cœur serré affreusement, mais quand même, j’allais danser moi