de la flamme, pour nous conjurer de rentrer au salon ; mais nous ne voulions rien savoir. Il fallut que la mariée en personne vînt nous prendre par les sentiments pour nous ramener. Elle y gagna d’être contrainte par sa vieille bonne à danser elle-même un tour de Pêche aux moules, ce à quoi du reste elle se prêta avec la meilleure grâce du monde, en relevant sa traîne blanche.
Après qu’elle nous eut époussetés, repeignés, bassiné le front avec de l’eau fraîche, elle se risqua à nous présenter à l’assistance, qui me réclamait pour m’entendre au piano. Ne me sentant pas encore tout à fait d’aplomb, je choisis dans mon répertoire un morceau banal et facile, que je jugeais comme très au-dessous de moi : des variations sur la romance de la Violette. Oh ! surprise, je jouai avec un brio tout à fait anormal, mais sans faire de fausse note, et il y eut surtout un certain finale « Alla militare » qui me valut un triomphe.
Un peu plus tard, dans la soirée, me sentant