Page:Loti - Ramuntcho, 1927.djvu/13

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Les tristes courlis, annonciateurs de l’automne, venaient d’apparaitre en musse dans une bourrasque grise, fuyant la haute mer sous la menace des tourmentes prochaines. À l’embouchure des rivières méridionales, de l’Adour, de la Nivelle, de la Bidassoa qui longe l’Espagne, ils erraient au-dessus des eaux déjà froidies, volant bas, rasant de leurs ailes le miroir des surfaces. Et leurs cris, à la tombée de la nuit d’octobre, semblaient sonner la demi-mort annuelle des plantes épuisées. :

Sur les campagnes pyrénéennes, toutes de broussailles ou de grands bois, les mélancolies...