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XXXI


Après mes neuf ans révolus, on parla un instant de me mettre au collège, afin de m’habituer aux misères de ce monde, et, tandis que cette question s’agitait en famille, je vécus quelques jours dans la terreur de cette prison-là, dont je connaissais de vue les murs et les fenêtres garnies de treillages en fer.

Mais on trouva, après réflexion, que j’étais une petite plante trop délicate et trop rare pour subir le contact de ces autres enfants, qui pouvaient avoir des jeux grossiers, de vilaines manières ; on conclut donc à me garder encore.

Cependant je fus délivré de M. Ratin. Un bon vieux professeur, à figure ronde, lui succéda, — qui me déplaisait moins, mais avec lequel je ne travaillais