Page:Loti - Roman d’un enfant, éd. 1895.djvu/194

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


XLIV


Le lendemain de mon arrivée chez l’oncle du Midi, on me présenta comme camarades les petits Peyral, qui portaient, suivant l’usage du pays, des surnoms précédés d’un article déterminatif. C’étaient la Maricette et la Titi, deux petites filles de dix à onze ans (toujours des petites filles), et le Médou, leur frère cadet, presque un bébé qui comptait peu.

Comme j’étais en somme plus enfant que mes douze ans, — malgré ces aperçus que j’avais peut-être sur des choses situées au delà du champ ordinaire de la vue des petits, — nous formâmes tout de suite une bande des plus sympathiques, et notre association dura même plusieurs étés.

Sur tous les coteaux d’alentour, le père de ces petits Peyral possédait des bois, des vignes, où