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XLIX


Ces petits de Sainte-Hermangarde, dont on m’avait depuis si longtemps parlé, arrivèrent à la mi-septembre. Leur château de Sainte-Hermangarde était situé au nord, du côté de la Corrèze ; et ils venaient tous les ans passer ici l’automne, dans un très vieil hôtel délabré qui touchait à l’habitation de mon oncle.

Deux garçons cette fois, et un peu mes aînés. Mais, contrairement à ce que j’avais craint, leur compagnie me plut tout de suite. Habitués à vivre une partie de l’année à la campagne sur leurs terres, ils avaient déjà des fusils, de la poudre ; ils chassaient. Ils apportèrent donc dans mes jeux une note tout à fait nouvelle. Leur domaine de Bories devint un de nos centres d’opérations ; là tout était à nos