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Page:Loti - Roman d’un enfant, éd. 1895.djvu/250

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LIX


Cependant, après ce pénible hiver passé sous la coupe du Bœuf Apis et du Grand-Singe, le printemps revint encore, très troublant toujours pour les écoliers, qui ont des envies de courir, qui ne tiennent plus en place, que les premiers jours tièdes mettent hors d’eux-mêmes. Les rosiers poussaient partout sur nos vieux murs ; ma chère petite cour devenait de nouveau bien tentante, au soleil de mars, et je m’y attardais longuement à regarder s’éveiller les insectes et voler les premiers papillons, les premières mouches. Peau-d’Ane même en était négligée.

On ne venait plus me conduire au collège ni m’y chercher ; j’avais obtenu la suppression de cet usage, qui me rendait ridicule aux yeux de mes pareils. Et souvent, pour m’en revenir, je faisais un léger