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LXVIII


Aux vacances qui suivirent, le départ pour le Midi et pour les montagnes m’enchanta plus que la première fois.

Comme l’année précédente, nous nous mîmes en route, ma sœur et moi, au commencement d’août ; ce n’était plus une course à l’aventure, il est vrai ; mais le plaisir de revenir là et d’y retrouver tout ce qui m’avait tant charmé, dépassait encore l’amusement de s’en aller à l’inconnu.

Entre le point où s’arrêtait le chemin de fer et le village où nos cousins demeuraient, pendant le long trajet en voiture, notre petit cocher de louage prit des traverses risquées, ne se reconnut plus et nous égara, dans les recoins du reste les plus délicieux. Il faisait un temps rare, splendide. Et avec quelle joie