Page:Loti - Un pèlerin d'Angkor, 1912.djvu/41

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affluents trompeurs, bordés toujours des mêmes rideaux de verdure. Et là nous nous échouons, il faut rebrousser chemin.

Sur le soir, le type humain change. Ces rares habitants des berges, entrevus dans les roseaux, ont le type plus hindou, plus aryen ; les yeux sont grands et droits, avec des sourcils bien dessinés ; des moustaches ombragent les lèvres des hommes. Les habitations changent en même temps, se font plus hautes, élevées sur pilotis. Nous ne sommes plus en Cochinchine ; nous venons d’entrer au Cambodge.

Et, à une heure après minuit, nous nous amarrons à un quai, devant la ville de Pnom-Penh qui dort sous les étoiles.