Page:Loti - Un pèlerin d'Angkor, 1912.djvu/49

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Les portes ouvertes de la pagode m’invitent à entrer.

À son plafond, à ses murailles, des ors trop vifs brillent partout, et mon pas résonne sur des plaques d’argent bien neuves, dont elle est entièrement dallée. Il y a donc encore à notre époque des pays où l’on songe à construire de tels sanctuaires !…

Presque aussitôt, par une porte différente, quatre petites créatures m’apparaissent, toutes jeunes, toutes menues, les cheveux coupés ras comme des garçons, et une fleur de gardénia piquée sur l’oreille. Les belles soies qui les couvrent, dessinant leurs gorges à peine formées, indiquent des femmes du palais, — sans nul doute des ballerines, puisqu’il n’y a