Page:Louÿs - Œuvres complètes, éd. Slatkine Reprints, 1929 - 1931, tome 1.djvu/152

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CXV


Sur la route marchant vers midi j’ai vu Alexis,
 À l’époque où les cheveux des champs sont tondus
  avec les moissons,
Et deux rayons m’ont embrasé, celui d’Erôs
 Hors des yeux de l’enfant, et celui de Hélios.
Mais ceux-ci, la nuit les assoupira ; tandis que ceux-
  là, dans les songes
 L’image de la beauté davantage les embrasera.
Lui qui délivre les peines des autres, le sommeil, à
  moi ne me donne que de la peine ;
Vivante flamme, il évoque en mon âme la beauté.