Page:Louÿs - Œuvres complètes, éd. Slatkine Reprints, 1929 - 1931, tome 1.djvu/193

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crobylê

Eh bien, Corinna, tu l’as senti, ce n’est pas si terrible que tu le pensais, de perdre sa virginité. Tu as été avec un jeune homme ; pour premier cadeau tu as rapporté cent drachmes et avec cela je vais t’acheter tout de suite un collier.

corinna

Oui, petite maman ! et qu’il ait des pierres flamboyantes comme celui de Philainis !

crobylê

Il sera tout pareil. Mais écoute, je vais te dire ce qu’il faut que tu fasses et comment tu dois te conduire avec les hommes. Nous n’avons que cela pour vivre, ma fille ; depuis deux ans que ton bienheureux père est mort tu ne sais pas comment