et que je m’épuise de désir pour toi, tu joues avec Lykainê[1] devant moi pour me faire de la peine, ou bien tu me fais l’éloge de Magidion[2] la joueuse de cithare, quand nous sommes couchés ensemble ; moi je pleure à cause de cela et je me sens outragée…
L’autre jour tu étais à boire avec Thrasôn et Diphilos, la joueuse de flûte Kymbalion[3] était là aussi, et Pyrallis[4] qui est mon ennemie ; tu as donné cinq baisers à Kymbalion, je ne m’en suis pas inquiétée ; tu n’insultais que toi en embrassant cette femme ; mais combien de signes as-tu faits à Pyrallis ! et en buvant tu lui présentais la coupe, et en la rendant au petit esclave tu lui disais à l’oreille de ne verser à aucun autre si Pyrallis ne le demandait. Enfin tu as mordu dans une pomme et après avoir vu que Diphilos était occupé ailleurs et parlait à Thrasôn, tu t’es baissé et tu as envoyé la pomme bien adroitement entre les cuisses de Pyrallis sans chercher à te cacher de moi. Elle l’a baisée et l’a glissée entre ses seins, sous son bandeau…
Pourquoi donc fais-tu cela ? t’ai-je jamais fait ne injure, petite ou grande ? T’ai-je causé une peine ? En ai-je regardé un autre ? N’est-ce pas