Bien sûr. Et j’ai vu tout ce qu’elle disait.
Je comprends l’erreur. Lesbia ne t’a pas tout à fait trompée, Dôris, et tu as dit la vérité à Myrtion ; mais vous vous êtes bouleversées à tort, car la noce n’est pas chez nous. Je me rappelle maintenant que ma mère m’a dit hier, quand je venais de vous quitter : « Pamphilos, ton camarade Charmidès, le fils du voisin Aristainetos, se marie déjà ; il se range ! Et toi jusqu’à quand vivras-tu avec ta courtisane ? » Mais je n’ai pas fait attention à ce qu’elle me disait et je suis allé dormir. Ce matin à l’aube je suis sorti, de sorte que je n’ai rien vu de ce qu’a vu Dôris depuis. Si tu n’as pas confiance, vas-y de nouveau, Dôris, et regarde attentivement non pas la rue, mais la porte, et vois laquelle est ornée de guirlandes, tu trouveras que c’est celle des voisins.
Tu me rends la vie, Pamphilos. Je me serais étranglée si cela était arrivé.
Mais cela ne serait pas arrivé. Je ne suis pas fou à ce point, que d’oublier Myrtion, et cela quand par moi elle est grosse d’un enfant.