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XXXVII
(ÉPITAPHE D’HÉLIODORA)
Mes larmes là-bas à travers la terre, Héliodora, * je te les donne, derniers restes d’amour, jusque dans le Haïdas,
Larmes douloureusement pleurées. Sur la lugubre tombe * je verse en libations le souvenir de nos désirs, le souvenir de notre vie intime.
Tristement, car tristement, amie, même dans la pourriture, moi Méléagros * je te pleure, vaine supplication devant l’Akhérôn.
Aïe ! aïe ! où est ma fleur désirée ? Il l’a prise, Haïdas, * il l’a prise ; il a souillé de poussière la fleur nubile.
Mais je t’implore à genoux, ô Terre, nourrice de tout : la malheureuse * doucement dans ton giron, mère, embrasse-la.