Page:Louÿs - Œuvres complètes, éd. Slatkine Reprints, 1929 - 1931, tome 10.djvu/105

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Avec un gros V, tousjours roide et fumant
Aller accortement à la chambre des filles
Et en abattre autant qu’un bon joueur de quilles
Puis leur couller le V. dans le C. doucement,
Les hanches et le cu mouvoir incessamment
Et d’un meufle brouillée (sic) les espopondrilles,
Les deux fesses mouvoir en cent façons gentilles
Tant que l’on soit espris d’un doux frétillement…

(Quintessence satyrique, 1622, p. 264.)

5° La Quintessence ayant été saisie, condamnée et détruite en 1623, le sonnet qui précède est réimprimé clandestinement, avec une faute de plus, dans le Parnasse de 1625 :


Et d’un meufle brouillée les ospopondrilles.

(Parnasse satyrique, 1625, p. 338.)

6° Nous n’aurions pas relevé cette simple coquille si de toute évidence elle n’avait engendré deux autres formes du mot. — En 1655, l’auteur de l’École des filles trouve l’expression dans le Parnasse ; il ne la connaît pas, mais il en devine le sens et il emploie le mot, en retranchant une lettre :


Il faut qu’elle ayt la force d’appuyer si fort ses cuisses sur les siennes, qu’elle n’ayt moyen de remuer jusqu’à ce qu’elle se sente brouiller les opopondrilles avec son instrument.

(Escole des filles [1655]. Ed. de 1668, p. 198.)

7° Cependant on préparait en Hollande une