IV
CORNEILLE
Je ne sais comment s’y prennent les professeurs classiques pour nous dégoûter de la tragédie comme ils le font.
J’avais seize ans quand j’ai découvert avec stupeur, — mais au théâtre — Polyeucte encore tout vivant : une tragédie aussi jeune que les pressentiments de ma jeunesse future.
Pourquoi le personnage de Polyeucte — proche de sa trois centième année — demeure-t-il le plus vivant de la tragédie française ? Où prend source l’émotion intense qu’il ressent et qu’il nous impose, d’acte en acte, de mot en mot ?
Le christianisme de Polyeucte et celui de Parsifal sont également symboliques, c’est-à-dire imaginaires. Ce n’est pas ici le lieu de supputer sa valeur théologique. Nous savons qu’en 1643 elle était à peu près nulle, et cela suffit.