Rodrigue, Damis, Polyeucte, Alceste, ne furent qu’un seul cœur humain. Puisqu’on a prétendu que cette recherche était un « jeu », croyez que je joue ici mon œuvre et mon nom, et que je ne perdrai pas.
Et tout ce qui embourbe notre journalisme, tout ce qui est la vase, le crapaud, l’éternelle bassesse humaine, tout cela m’a crié en bavant :
« Des preuves ! Des preuves ! »
L’un d’eux fait cette trouvaille :
« Il a lu Corneille et Molière ! Voilà tout. »
Mot admirable ! Et qui donc connaissez-vous qui puisse faire serment d’avoir lu Corneille depuis le premier mot de Mélite jusqu’au dernier de Suréna ?
Le premier est : JE.
Le dernier : VENGÉE.
Je ! C’est tout ce qu’il signa, Corneille, de 1629 à 1674.
Vengée ! Quand Molière fut mort, Corneille publia cette dernière tragédie et l’acheva par le mot vengée.
Et dans cette tragédie suprême ainsi résolut-il sa gloire et sa pensée :
Toujours aimer, toujours souffrir, toujours mourir.
Voyons maintenant quel fut le rôle de Molière dans une pièce au hasard : Tartuffe.
Seuls, les vers soulignés sont de l’acteur. Tout