il n’a pas su l’écrire), c’est pour cela que Molière gâte les premiers vers de Tartuffe !
En effet, dans une pièce en alexandrins à rimes plates les béquets sont au moins de quatre vers. Voilà pourquoi nous ne comprenons rien à ce que dit Tartuffe. « Son amour » ? L’amour de qui ? de quoi ? de « le ? » de la santé ? du corps ? de l’âme du ciel ?
Plus loin, il ne sait pas lire le texte. Le poète avait écrit :
Et d’un pur mouvement…
— Je le rends bien ainsi.
Molière lit et imprime : « Aussi ». Rien n’est plus curieux que de réunir et d’étudier les fausses lectures de Molière copiste. Il y en a une géante dans le rôle de Sosie. « Laquelle ? » me diront ces messieurs. Qu’ils la cherchent !
S’il n’avait fait que des erreurs involontaires ! Mais que de fois il ajoute à l’admirable texte un béquet directorial qui l’oblige à introduire un quatrain de son écriture. Et toujours, ce quatrain sépare deux vers qui devraient être unis. Toujours, ils sont indignes du texte, par leur ignorance totale de la syntaxe et par la vulgarité de leur sentiment. Toujours ils amènent des répétitions de mots qui troublent le style et ils éloignent les répétitions voulues qui étaient nécessaires à la phrase cornélienne. Il y a plusieurs de ces quatrains dans la