Page:Louÿs - Œuvres complètes, éd. Slatkine Reprints, 1929 - 1931, tome 12.djvu/57

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Boileau, versifiez vos proses misérables mais ce n’est pas par ce procédé que vous écrirez jamais la Maison du Berger. Relisez la Maison du Berger ; voyez combien de vers immortels ont été dictés par les triples rimes que Vigny avait prises pour ailes !

Et quels paradigmes donne Boileau de la rime telle qu’il la conseille !

Lorsqu’à la bien chercher d’abord on s’évertue
L’esprit à la trouver aisément s’habitue.
Au joug de la raison sans peine elle fléchit
Et loin de la gêner, la sert et l’enrichit.

Quatre verbes de suite. Le pauvre homme ! L’esclave qui lui servait de rime était probablement une négresse malade.


FIN DES NOTES SUR POËTIQUE