C’est vrai.
Donc, c’est ici que commence la neige, et successivement nous voyons l’Adour débordé dans toute la plaine de Dax ; Bayonne toute blanche, Biarritz tout blanc et un adorable village dans une petite crique arrondie : Guéthary, — blanc aussi. Je me rappellerai Guéthary. H… est tellement emballé sur ce trou (que nous avons aperçu en un quart de minute), qu’il songe à y placer la scène d’amour de son prochain roman moderne.
Passage de la frontière. Je constate que cet événement laisse H… sans émotion. « Pour moi, me dit-il, il n’y a pas de frontières. Ce côté-ci de la rivière est exactement semblable à l’autre. »
Légère rougeur que mon ignorance me cause : je prenais la Bidassoa pour un ruisseau et c’est un bras de mer.
Du blanc, du blanc.
Irun. Douane. L’Anglais continue. Cinquante-neuf francs d’excédent de Irun à Madrid pour ma malle !!! Ainsi donc, c’est la ruine. Je reste atterré et je déjeune mal. H… me dit : « Aussi, pourquoi avez-vous pris tant de livres ? ne pouviez-vous les faire expédier par petite vitesse ? » Je soupire et ne dis mot.
Le train repart (entre parenthèses, le tour à l’Anglais a été joué. Il nous quitte à San-Sébastien. Victoire !)
2e station : Passages. Admirable baie fermée par