Page:Louÿs - Œuvres complètes, éd. Slatkine Reprints, 1929 - 1931, tome 8.djvu/159

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Jusqu’à la semaine suivante, Psyché ne se décida pas à défaire ses malles, soit qu’elle hésitât à s’installer, soit qu’elle n’en eût pas le temps. Elle prenait au hasard son linge dans les casiers en désordre. Pour le reste, son sac de maroquin ouvert sur une table suffisait à sa toilette. Mais le septième jour, en présence d’Aimery, elle consentit enfin à suspendre ses robes, à faire respirer ses chapeaux.

Elle aurait préféré qu’il ne fût pas là, devant ces détails intimes. Par une inconséquence qu’elle ne raisonnait pas, l’offre d’elle-même dans l’obscurité la choquait moins que cette exposition de son trousseau en pleine lumière. Elle y consentit pourtant. Que n’eût-elle pas accordé ? La malle fut ouverte, les casiers tirés par leurs anses et déposés sur des meubles.

« Tenez, mon ami ! dit Psyché. Voyez si je partais pour l’Italie ! Voici ma grammaire ! »

Ils en rirent.

« Pauvre grammaire ! Je n’ai jamais pu la lire