Page:Louÿs - Œuvres complètes, éd. Slatkine Reprints, 1929 - 1931, tome 8.djvu/185

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Et voilà, de ce coup, Psyché Vannetty délivrée d’une rivale…

— Le croyez-vous ? — Voilà peut-être, au contraire, une rivale suscitée à Psyché Vannetty ! Aracœli présente était peu de chose, on l’a vu. Aracœli lointaine risque d’être plus redoutable. En amour comme en escrime, rompre n’est pas seulement la plus adroite parade, c’est aussi la plus menaçante escousse.

Il est bien certain qu’Aimery Jouvelle, quand il a rencontré Psyché et qu’il s’est épris d’elle, avait Aracœli sous la main, et ne s’en souciait guère. À présent qu’Aracœli n’est plus là, n’y songera-t-il pas un peu trop, pour le repos de Psyché ?

En tout cas, Aracœli partie pour les Indes, Aimery se croit contraint et forcé de regagner soudain Paris. Et c’est la fin de cette Semaine de Printemps, qui n’a pas duré beaucoup plus de vingt jours. Accordant à son héroïne un sursis compatissant, Pierre Louÿs, — magis amica veritas ! — n’a pas voulu faire davantage.

Psyché Vannetty est de retour à Paris. Elle n’y revoit pas l’ingénieux, trop ingénieux abbé Tholozan. — À quoi bon, désormais ? — Mais elle y revoit Mme de Jaulgonne, à qui elle ne cache rien, et qui ne sait que lui conseiller. Elle y revoit Mme de Horges, Mme de Gesles et Mlle de Vieux-Cernay. Elle y revoit. MM. de Sarens et René Marcenay. Bref, sa vie d’autrefois a repris posses-