tueuse ni pour moi qui n’y tiens guère, ni pour le monde qui n’y croit pas et qui t’a pardonnée d’avance. Résiste pour toi-même. Que cela te suffise. »
Psyché releva les yeux.
« Alors… alors tu me conseilles pourtant…
— Oui.
— Je ne comprends plus bien… J’ai la tête perdue.
— À mes yeux tu es libre d’accepter cette aventure ou de la refuser. Je ne me demande qu’une chose : seras-tu heureuse d’avoir cédé ? Eh bien, si tu t’abandonnes tu feras le bonheur d’Aimery Jouvelle, mais pas le tien, ma petite, je te le prédis.
— Pourquoi ? fit Psyché tristement.
— Ah ! ah !… voilà un pourquoi… une mélancolie… presque une déception… Il n’y a qu’un instant tu ne voulais pas être amoureuse…
— Mais ma chérie, tu me donnes toutes les raisons de l’être…
— Pas du tout. Je te débarrasse des fausses barrières, des obstacles en carton peint que tu aurais bien renversés toute seule et qui t’auraient encouragée ; mais maintenant nous voici au mur et je t’arrête.
— Fais de moi ce qu’il te plaît.
— Qu’arrivera-t-il si tu es résolue à céder ? Aimery Jouvelle veut t’enlever ce soir, m’as-tu dit ? Tu ne pars pas, c’est évident. Il revient