Page:Louÿs - Œuvres complètes, éd. Slatkine Reprints, 1929 - 1931, tome 9.djvu/111

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Bizet, l’Arlésienne.
   *1. Prélude.
   *2. Minuetto (bissé).
  **3. Entr’acte du 3e acte (bissé).
   *4. Adagietto.
   *5. Carillon.
Lalo, Rapsodie norvégienne.

Quelle belle chose, mon Dieu, que la musique ! Je ne crois pas avoir jamais entendu un concert qui m’a fait autant de plaisir que celui-ci. Je sais bien que je dis cela toutes les fois[1]. Mais quel beau programme, aussi ! Je dis tout de suite que je n’ai compris, ni l’ouverture de Don Juan, ni la Rapsodie. À une autre fois.

La Symphonie fantastique est, d’après Renelle, le chef-d’œuvre de Berlioz. Je crois, ma foi, qu’il a raison. Ce n’est pas au-dessus de la Damnation, mais c’est bien aussi beau. Le premier morceau est merveilleux. Le thème, l’« idée fixe », est une des plus suaves et des plus gracieuses mélodies que je connaisse. Le Bal est d’un entrain, d’un vif, c’est inouï. La Scène aux champs est aussi jolie, presque, que la Pastorale de Beethoven. Quant à la Marche au supplice, je n’en dirai rien, car j’ai besoin de toutes mes expressions pour l’Arlésienne qui va venir. C’est sublime, tout simplement.

  1. Oui.