Page:Louÿs - Œuvres complètes, éd. Slatkine Reprints, 1929 - 1931, tome 9.djvu/143

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guerite veut me prendre et fait quelques mesures avec moi : « Cela ne va pas trop mal », me dit Charles. T… se dévoue aussi et me fait un peu tourner. Cela va beaucoup mieux. Alors je me hasarde à inviter une Anglaise n° 3 pour une valse, mais cela ne va plus du tout. La pauvre fille ne valse qu’à deux temps, et moi qu’à trois. Cela n’empêche que nous valsons jusqu’à la fin. Dix minutes auparavant je l’avais invitée pour le cotillon. Il faut avouer que j’ai eu un fameux toupet, puisque je ne savais pas du tout le danser, mais Charles m’avait dit de ne pas avoir peur, qu’il se mettrait à côté de moi.

À trois heures, le cotillon commence. Charles a invité Jeanne B… et se place comme il me l’avait dit, avant moi. Eh bien ! le cotillon a très bien été. Il a été très gai, très bien mené, et je me suis vraiment beaucoup amusé. Aux figures de concours, j’ai été choisi une fois par Jeanne B…, une fois (sur sept danseurs) par ; Mlle Gueldermann, qui ne me connaissait ni d’Ève, ni d’Adam, et deux fois de suite par Alice Coutolleuc. Mes deux figures de hasard se sont trouvées correspondre à celles de Mlle Catala, ce qui m’a fait un plaisir extrême.

Enfin, pour mes figures de choix, j’ai décoré une fois ma danseuse, une fois Jeanne B…, deux fois Marguerite, deux fois Alice Coutolleuc, et Mlle Catala quatre ou cinq fois. Le cotillon était