Page:Louÿs - Œuvres complètes, éd. Slatkine Reprints, 1929 - 1931, tome 9.djvu/262

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« Voyons ! Quand tu me donnerais un peu de sentiment pour ce soir ? »

L’autre, froide, cynique :

« Ça l’use ! »

Sortie du bal masqué :

« Et si Cornélie n’amène pas de voiture ? demande Pierrette.

— Eh ben ! nous reviendrons à pied.

— Ah ! ça non ! Je serai canaille tant qu’on voudra, mais mauvais genre, jamais ! »

Sur l’escalier de l’Opéra, une fillette, dix-sept ans à peu près, en pantalon de velours large, arrête de la voix un monsieur qui se promène avec sa femme au bras, et, les jambes fendues, la main gauche à la hanche, la main droite en l’air et la tête dressée :

« Oh ! hé, les p’tits amours ! Y a des épiciers qu’amèn’ ici des femmes honnêtes ! J’vas l’dire au municipal. »

Bébé attend avec un monsieur dans le salon, que sa mère soit prête. Il fait la conversation :

« Qui donc qu’c’est, Monsieur, qu’a inventé la poudre, qu’papa dit qu’c’est pas vous ? »

Sermon au bal de l’Opéra :

« Vois-tu, ma chérie, une pierrette ne doit jamais avoir qu’un pierrot.

— À la fois ! »

Les propos de Thomas Vireloque (un des plus profonds) :