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bouche, si ce n’est pour dire des bêtises tout le temps. Voilà de l’indulgence ou je ne m’y connais pas.

À quand le Tréport ?

Dans douze jours !

Oh ! je voudrais déjà y être[1].


Samedi, 23 juillet 1887.

Je me suis presque brouillé avec Glatron aujourd’hui. Au moins pour toutes les vacances.

Cela m’ennuie.

Ce n’est pas qu’il soit bien amusant, ni même bien bon garçon, mais, c’est égal, ça m’ennuie tout de même.

Voilà comment c’est arrivé. À la fin d’une classe, je ne sais quelle plaisanterie je lui fais, et, en réponse, il me tend sa carte, par plaisanterie aussi. Je la prends, je la mets dans mon portefeuille en disant : « C’est bien. Je vais l’envoyer à Cerny avec quelque chose dessus. » Alors Glatron s’est mis à rager, mais à rager !… comme je rageai moi-même le jour où je me battis avec Lenoble, ce qui me valut, par parenthèse, une jaunisse. Glatron m’est tombé dessus à pieds et à poings, tapant principalement à la tête, et moi, avec la modestie qui me caracté-

  1. J’y suis ! 10 août. Je n’y suis plus ! 1er août 88.