Page:Louÿs - Aphrodite. Mœurs antiques, 1896.djvu/226

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dants en avant de la tête, entre des épées tranchantes et de longues pointes aiguës. L’effort de sa posture scabreuse et peut-être aussi la peur des blessures faisaient affluer sous ses joues un sang chaleureux et foncé qui exaltait encore l’éclat de ses yeux ouverts. Sa taille se pliait et se redressait. Ses jambes s’écartaient comme des bras de danseuse. Une respiration inquiète animait sa poitrine nue.

« Assez, dit Chrysis d’une voix brève ; tu m’as énervée, rien de plus. Laisse-moi. Laisse-moi. »

Et au moment où les deux Éphésiennes se levaient pour jouer, selon la tradition, la Fable d’Hermaphrodite, elle se laissa glisser du lit et sortit fébrilement.