Page:Louÿs - Aphrodite. Mœurs antiques, 1896.djvu/274

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crainte religieuse cette fureur de la déesse dans le corps féminin, ce transport de tout un être, cette convulsion surhumaine dont il est la cause directe, qu’il exalte ou réprime librement, et qui, pour la millième fois, le confond.

Sous ses yeux, toutes les puissances de la vie s’efforcent et se magnifient pour créer. Les mamelles ont déjà pris jusqu’à leurs bouts exagérés la majesté maternelle. Le ventre sacré de la femme accomplit la conception…

Et ces plaintes, ces plaintes lamentables qui pleurent d’avance l’accouchement !