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Page:Louÿs - Aphrodite. Mœurs antiques, 1896.djvu/288

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ne réponds pas ! tu ne dis rien ! Embrasse-moi… »


Démétrios allongea la jambe droite afin d’abaisser son genou qui se fatiguait un peu. Puis il fit lever la jeune femme, se leva lui-même, secoua son vêtement pour aérer les plis, et dit doucement :


« Non… Adieu. »


Et il s’en alla d’un pas tranquille.


Chrysis, au comble de la stupeur, restait la bouche ouverte et la main pendante.

« Quoi ?… quoi ?… qu’est-ce que tu dis ?

— Je te dis : adieu, articula-t-il sans élever la voix.

— Mais… mais ce n’est donc pas toi qui…

— Si. Je te l’avais promis.

— Alors… Je ne comprends plus.

— Ma chère, que tu comprennes ou non, c’est assez indifférent. Je laisse ce petit mystère à tes méditations. Si ce que tu m’as dit est vrai, elles menacent d’être prolongées. Voilà qui vient à point pour les occuper. Adieu.