causait avec Prima qui semblait livrée à son indolence, mais qui changea le ton du dialogue à son gré, lorsqu’elle jugea qu’il était temps. Comme le roi lui demandait pourquoi elle se tenait couchée sur le ventre, elle répondit d’un air impudent, le front levé :
« Je me couche sur le con.
— Eh ! pourquoi ?
— C’est encore un secret que de se montrer nue et de ne pas se laisser voir le con.
— Voilà un nouveau secret que je voudrais comprendre. Toi qui as si belle bouche…
— Et si j’avais plus beau con peut-être, que je n’ai belle bouche ? Qu’est-ce, pour une fille amoureuse, que toute la beauté du corps, si elle n’a pas surtout la beauté du con ? Mais sais-tu duquel je parle ?
— Je pense que…
— Écoute. J’ai cinq cons. Le premier est ma bouche qui voulut cette nuit se remplir de foutre. Le second est fort velu, sous mon bras droit, regarde : je ne te l’offrirai pas aujourd’hui, ni le troisième que voici, qui est mon aisselle gauche, mais je sais les moyens de les rendre aussi doux que ma bouche elle-même. Le quatrième con est entre mes fesses. Le verras-tu cette nuit ? le dépucelleras-tu ? peut-être oui, peut-être non. Et le cinquième est celui sur lequel je suis couchée. »
Prima s’étendit de nouveau sur le corps du roi et, cette fois, fit sentir ce dont elle parlait. Le résultat qu’elle attendait fut plus prompt que le roi ne l’espérait lui-même.
« On m’avait rapporté que tu te rasais, dit-il. Pour quelle raison ?