Page:Louÿs - Histoire du roi Gonzalve et des douze princesses, 1927.djvu/49

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— Non !

— Écoute : elle attend que je l’appelle. Encule-la sur moi. Jouis dans son petit cul. Elle sera si contente !

— Je n’ai d’amour que pour toi.

— Eh bien ! elle en aura sa part quand même ! Tout à l’heure, je te dirai comment. »

Sans rien changer à sa posture, Prima releva les cuisses et réussit à se faire prendre par dessous, en tenant toujours le roi face à face. Alors, pour une minute elle oublia le reste, ne songea qu’à sa chair :

« Ah ! soupira-t-elle… Sais-tu que c’est la première fois ?

— Je l’espère.

— Et moi je le sens comme je ne l’imaginais pas. Je me suis faite plus savante que je n’étais, devant toi. C’est encore plus chaud que je ne pensais. »

Pourtant, elle s’en lassa vite, et, pensant qu’à ce troisième acte, le roi serait plus lent à conclure, elle se hâta de le saisir en état d’égarement pour se faire entendre peu à peu.

« Si Puella était ici, elle serait aussi heureuse que moi. Elle m’aime par où tu me prends et ne serait pas jalouse : au contraire ! Tout serait pour elle après avoir été pour moi.

— Qu’est-ce que tu veux dire ?

— Comme elle ne jouit pas encore elle est gourmande en amour ; elle aime tout ce qui sort de mon cul. Quand nous nous séparerons, elle te léchera la queue et tout ce que j’aurai reçu de foutre elle le voudra dans sa bouche… Aimes-tu mieux qu’elle ait tout ensemble ? Cette pauvre petite qui attend… Je vais l’appeler. Puella ! »