Page:Louÿs - Les aventures du roi Pausole, 1901.djvu/201

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des Amandines. Et maintenant, vite ! vite ! partez !


Elles sortirent en hâte, Mirabelle serrant la main du page, et Line lui jetant par derrière un long regard d’adieu, où il n’y avait pas que de la reconnaissance.



Giguelillot resta seul. La pendule de marbre carré sonnait huit heures et demie.

— Je suis en retard, se dit-il. Donc ce n’est plus la peine de me presser.

Et il examina la chambre.

Elle était en grand désordre.

Un large divan qui avait sans doute paru suspect était encore recouvert d’un drap propre mais chiffonné portant deux oreillers en pile vers le milieu. Bien qu’on eût desservi la table, une banane gisait à portée dans un compotier de faïence. En travers sur la glace de l’armoire, une petite phrase tracée à la pointe d’une bague témoignait d’un bonheur extrême et répété. Dans un coin, Giguelillot retrouva le sujet de la pendule, un groupe de « Paul et Virginie » éloigné prob-