Page:Louÿs - Les aventures du roi Pausole, 1901.djvu/223

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— Souviens-toi, lui dit-il d’une voix palpitante, souviens-toi toujours que tu as serré dans tes bras un homme pour qui le trépas n’est qu’un mot !… Adieu !

Comme elle s’évanouissait dans l’herbe, Giguelillot s’en alla d’un pas léger, alluma une cigarette et se remit à composer un deuxième sonnet sur le secteur céleste qui l’intéressait.

Il ne s’agissait plus ni de char ni d’éventail : l’astre central devint un œil de paon et les huit autres le sommet de l’aigrette ; puis l’aigrette se posa sur le front d’une femme la chevelure s’agrandit, devint le ciel même, et des millions de perles y nageaient.