Page:Louÿs - Les aventures du roi Pausole, 1901.djvu/265

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— Riez ! dit-il. Divertissez-vous ! Votre rire est sinistre, jeune homme ! Vous êtes malfaisant et lascif. Vous avez l’âme d’un Borgia ! d’un Richelieu ! d’un Héliogabale !…

Giguelillot fit un pas et interrompit :

— Monsieur, j’ai pour Héliogabale une admiration sans bornes et je suis ravi, de lui ressembler à vos yeux.

— Ah !…

— … Mais vous faites vos comparaisons historiques sur un ton qui ne me plaît en aucune façon…

— Monsieur…

— Et puisque le Roi nous autorise à régler notre querelle entre nous…

— Toutefois…

— … J’exige que vous m’articuliez des excuses…

— Jamais !

— … Ou que vous fixiez avec moi, sans intermédiaire ni délai, les conditions d’une…

— Jamais non plus !

Taxis, d’un naturel bouillonnant mais craintif, reculait d’un pas à chaque mot. Il se buta contre la porte, l’ouvrit, voulut disparaître…

Giguelillot le suivait et le retint par le bras.


Dans la pièce où ils pénétrèrent ensemble, Philis