Page:Louÿs - Les aventures du roi Pausole, 1901.djvu/309

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Taxis, fort agité, parut.

— Sire, dit-il, un nouveau crime a été commis ce matin. Une vierge a été enlevée à l’affection de ses parents…

— Quoi ?

— Par un suborneur inconnu. La fille aînée de nos hôtes n’est plus dans ses appartements.

— Ha ! Ha ! Ha ! fit Pausole. Ce pauvre Lebirbe ! Cela devait lui arriver !

— Je ne puis m’empêcher d’établir une corrélation entre les événements extraordinaires qui se produisent depuis quelques jours et qui, tous, tiennent du rapt ou de la séduction clandestine.

— Le rapprochement est insoutenable, dit le Roi d’un ton bourru. Outre que j’ai mes raisons de le trouver fort déplacé, il ressort du simple bon sens qu’un même individu ne saurait séduire et enlever plus d’une jeune fille à la fois. Vous êtes vraiment trop ignorant des choses de la galanterie, monsieur. Les confesseurs eux-mêmes croient devoir s’en instruire. Mais brisons-là. Vous n’avez point d’autre rapport à me présenter ?

— L’inconnu que je persiste à tenir pour l’unique auteur de tous les attentats commis ces jours derniers est arrêté, Sire, ou sur le point de