Page:Louÿs - Les aventures du roi Pausole, 1901.djvu/317

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.





CHAPITRE III


OÙ PHILIS BABILLE, ÉCOUTE ET S’INSTRUIT


Elle ressemble, dans les bandes
De son petit vertugadin,
Aux damoiselles de lavandes
Dans les bordures d’un jardin.

Elle bravoit, faisant la roüe
Devant le galant qui la sert
Comme une mouche qui se joüe
Dessus la nappe d’un dessert.

Les muses gaillardes recueillies
des plus beaux esprits de ce
temps — 1609.


Philis ne pouvait y croire :

— Sire, dit-elle, je serai une Reine comme tout le monde, bien vrai ?

— Mais oui.

— Comme les trois cent soixante-six ? Et je vivrai dans le harem ? Et j’aurai tant d’amies que cela ? Oh ! que je vais m’amuser !

— À la bonne heure, dit Pausole. Voilà de bonnes dispositions.