Elle prit son repas au bord du lit.
Cependant, la journée s’avançait. Mirabelle rangea la chambre, reçut les vêtements, les plia, en ancienne apprentie soigneuse, et, comme il fallait bien méditer aussi les exigences de la vie pratique, elle visita les porte-monnaie et fit le compte des richesses communes.
Deux journées d’auberge au village, les achats de vêtements, les fleurs, avaient absorbé les trois quarts de ce que contenaient les petites bourses…
Mirabelle, toute soucieuse, ébaucha des combinaisons…
— À quoi penses-tu ? demanda Line.
— À toi, chérie… Il faut que je sorte…
— Tu penses à moi et tu me quittes ?
— Pas pour longtemps… Deux heures peut-être… Si je n’étais pas rentrée à l’heure du dîner, tu ne t’inquiéterais pas, le promets-tu ?
— Oh ! mais comme je vais m’ennuyer ! Pourquoi faut-il que tu sortes ?
— Ne me demande pas… C’est pour nous deux…
Dès que je serai sortie, ferme bien la porte, n’est-ce pas ? et ne laisse entrer personne… Puisque tu es fatiguée, tu devrais faire une longue sieste en m’attendant…
Elle prit des ciseaux, se coupa une boucle brune