qu’une telle attitude offre d’incorrect et de pernicieux ? Vous ne tenez nul compte de mes opinions. C’est bien. J’établirai la règle jusque-là.
Mais l’une des apostrophées laissa tomber un bras faible hors du hamac qui pencha, et comme elle était juive, elle sut lui répondre :
— Il est écrit monsieur « Si deux couchent ensemble, ils auront chaud. Mais une personne seule, comment se chauffera-t-elle[1] ? » Ce que la Bible nous enseigne, vous le démentiriez ici ?
— Madame, dit Taxis offusqué, puisque vous connaissez si bien l’Ancien Testament, vous feriez mieux d’y choisir des textes d’un sens plus clair et…
— Oh ! c’est très clair.
— … Et moins sujets à controverses. Où vous ne voyez qu’une phrase concrète et brutale, l’exégète voit un sens mystique dont la hauteur échappe à votre entendement. Mais laissons cela. Je vous avais recommandé de ne jamais dormir deux à deux afin d’éviter les occasions de vous égarer en certaines démences que je ne suis pas autorisé par le Roi lui-même à vous interdire, mais que je déclare néanmoins, de mon chef, abominables.
- ↑ Ecclésiaste, IV, 11.