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Page:Louÿs - Trois filles de leur mère, 1979.djvu/160

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« Mieux que ça maintenant. Assez de bouton. La langue dans la fente. Bien. Et voilà tout ce que tu sais faire ? Tu peux pas aller plus loin ?… Regarde si c’est putain une gosse pareille ! Regarde-moi cette feuille de rose qu’elle se tourne !… Mieux que ça, Lili ! toute la langue dans le cul !… Regarde ce qu’elle s’en fourre ! Quelle putain d’enfant !… Ça va, ma Lili ! c’est pas mal ! Engagée pour la saison ! »

Lili se releva très rouge et…

Tous les éducateurs me comprendront : ou bien il ne faut pas permettre aux petites filles-serpents de se livrer au saphisme sur elles-mêmes devant leur mère et l’amant de leur mère, ou bien, si l’on y consent, et si elles y renoncent, il faut les en féliciter.

Je m’empressais donc d’offrir à la jeune acrobate les compliments qui lui étaient dus lorsque Teresa nous interrompit :

« Va dans le cabinet de toilette, ma gosse. Ferme la porte, fais-toi belle, brosse tes poils du cul et reviens quand je t’appellerai. »

Au premier signe, Lili obéit de bonne grâce. Elle esquissa pourtant un curieux sourire sur les mots : « Brosse tes poils du cul ! » Il me parut vaguement qu’elle se disait en elle-même : « Moi, si je voulais bien répondre, je serais plus spirituelle que ça. » Mais elle sut prouver d’une autre façon qu’elle n’était pas bête : elle ne répondit rien du tout.

La porte refermée, il y eut un silence. Teresa ne parlait point et, bien qu’elle aimât Lili autant ou même plus que maternellement, j’au-