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qui se faisait branler dans ma bouche ; mais il y a longtemps… et je savais déjà téter la queue. C’est la première chose que j’ai apprise. J’avais dans la même rue une petite copine qui était comme Ricette, qui ne pouvait pas sucer un homme sans dégueuler. Aussi j’étais fière parce que ça ne m’arrivait jamais. À cinq ou six ans on me faisait téter des hommes qui n’avaient pas joui depuis quinze jours. Je bavais, j’avais la bouche pleine, j’avalais de travers ; mais je trouvais toujours que c’était bon.

« À huit ans j’ai perdu mon pucelage de derrière. Maman dit que c’est trop tard et que j’aurais pu travailler plus tôt. Pour me préparer, pendant une huitaine de jours elle m’a branlé le cul avec son doigt. Et puis on a fait deux drôles de cérémonies. La première devant un petit cercle de gousses qui avaient fait faire un godmiché spécial avec lequel maman m’a enculée. Elles étaient folles de voir une mère dépuceler le cul de sa petite fille et cela les a mises dans un tel état qu’elles ont voulu toutes s’enculer les unes et les autres avec de gros godmichés ! Je n’oublierai jamais cette scène-là. Une jeune fille qu’une dame avait amenée et qui n’avait jamais été enculée, ni par un homme ni par une femme, a été blessée horriblement, défoncée, crevée, il y avait du sang partout. Ah ! je t’assure qu’on en voit dans le métier de putain et qu’à l’âge de huit ans je n’étais pas naïve !

« Quelques jours après, seconde cérémonie. Présentée encore comme pucelle, on m’a fait enculer devant un autre public par un petit