Page:Louis-Adolphe Paquet - Droit public de l'Église, 1909.pdf/34

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que pour les sciences et les lettres ; je ne me plains ni des peines ni des fatigues que j’ai endurées sur terre et sur mer pour les acquérir. Puissé-je obtenir pour moi et pour mes amis la couronne de l’instruction ! J’ai préféré et je préfère encore la science à toutes les richesses de ce monde : je n’ai rien de plus cher après les biens du ciel et les espérances de l’éternité. »

Devant l’intervention brutale du pouvoir impérial dans la question de l’enseignement, l’attitude des victimes, à peu d’exceptions près, fut noble et courageuse. Des maîtres illustres, tels que Proserèse à Athènes, Apollinaire à Laodicée, Victorin à Borne, n’hésitèrent pas à sacrifier à leurs croyances une situation lucrative et une renommée qui les plaçait au premier rang dans la classe intellectuelle.

On avait pu, par la force, chasser les chrétiens de l’école ; on ne pouvait, à coups de décrets, bannir la foi de leur cœur.