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Page:Louis - Recherches sur les effets de la saignée, 1835.djvu/107

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l’aide de l’observation et de l’expérience clinique, que l’on est arrivé à adopter une pratique contraire (page 29).

Je ne partage pas l’étonnement de M. Polinière : et ce qui me surprendrait au dernier point, ce serait de voir deux hommes, donnant, au nom de l’expérience, des préceptes de thérapeutique à priori, arriver aux mêmes résultats ; car ce qu’ils décorent du nom d’expérience, c’est une expérience illusoire. L’un, après avoir vu quelques cas dans lesquels les sangsues appliquées près du siège du mal, ont été suivies d’un soulagement plus ou moins prompt, en a conclu en faveur de cette pratique : l’autre, après avoir été témoin d’une pratique opposée et de succès semblables, s’est déclaré pour l’application des sangsues loin du siège de l’affection. Mais les faits indiqués ne prouvent rien ; sinon que les sangsues appliquées dans des points très différens, n’empêchent pas les malades de guérir : de manière que la prétendue expérience des auteurs est nulle, et, qu’après leurs assertions et leurs dénégations, nous sommes, tout juste, aussi avancés qu’auparavant. Que fallait-il donc faire pour résoudre le problème qu’ils ont agité ? Évidemment, comme je l’ai déjà dit plusieurs fois dans des circonstances analogues, réunir un grand