Page:Louis - Recherches sur les effets de la saignée, 1835.djvu/16

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en aurait employé d’autres, si ces nouveaux moyens n’auraient pas eu quelque influence sur la durée moyenne de la maladie ; s’ils n’auraient pas nui aux bons effets de la saignée. À cela je répondrai que des vésicatoires furent appliqués à un certain nombre de sujets ; mais ces vésicatoires n’eurent pas d’influence appréciable sur la marche de l’affection, comme nous le verrons plus loin, au chapitre suivant : de manière qu’il reste démontré que les émissions sanguines n’ont eu qu’un effet très borné sur le cours de la pneumonie des sujets qui nous occupent[1].

Les faits relatifs aux sujets qui ont succombé, confirment ces conclusions, et semblent resserrer encore davantage les limites d’utilité de la saignée. En effet, des vingt-huit individus dont il s’agit, dix-huit furent saignés dans les quatre premiers jours de la maladie, neuf du cinquième au neuvième ; et si l’on réunit, d’un côté, tous les malades qui ont été saignés pour la première fois, dans les quatre premiers jours de la pneumonie, quelle qu’ait été d’ailleurs sa terminaison ; de l’autre, tous ceux qui ont été saignés plus tard : on a, dans l’ordre indiqué, d’une

  1. La quantité de sang tirée à chaque saignée, était de dix à quinze onces.