Un des fils d’Antoine ayant, en 1637, à l’âge de 16 ans, sollicité son admission dans l’ordre des Chevaliers hospitaliers de Saint Jean de Jérusalem, ordre de Malte, dut faire ses preuves, c’est-à dire établir par témoins et par documents certains, que depuis quatre générations au moins, ses ancêtres paternels et maternels avaient vécu noblement, sans aucune dérogeance, que lui-même était de naissance légitime, de bonnes vie et mœurs, et de la religion catholique, apostolique et romaine.
L’enquête sur ces faits eut lieu en vertu d’une commission émanée de Monseigneur Guillaume de Meaux Bois-Boudran, grand prieur de France, parent du récipiendaire, devant deux commandeurs délégués à cet effet, en l’hôtel de Douy « maison de l’origine de la famille de l’impétrant. »
Les témoins furent : Messire de Conac, gentilhomme ordinaire de la chambre du roi, capitaine d’une compagnie de chevau-légers, seigneur d’Acy-en-Multien ; Robert de Paris, seigneur de Boissy, et d’Ormoy-le-Davien, écuyer de la petite écurie du roi ; Pierre de Billy, seigneur d’Antilly et Cuvergnon ; Christophe de Paris, seigneur de Mondrival, demeurant à Etrépilly ; Charles de Garges, demeurant à Nanteuil-le-Haudouin.
Les commissaires, après avoir reçu la preuve de la filiation
fille de Jean de Meaux, sous la tutelle de Louis de Meaux, seigneur de Courtry, son oncle ; elle avait un frère, Emery, et une sœur nommée Marie. Emery avait épousé en premières noces, en 1582, Vandeline de Poupaincourt, dont il eut Louis de Meaux, marquis de Fay ; celui-ci après avoir été reçu chevalier de Malte, en 1612, épousa Jeanne de Santeny, une des dames d’honneur de la reine, fut conseiller d’État, lieutenant général de l’artillerie de France en Normandie, ambassadeur en Angleterre, en 1627. Dévoué à la reine mère et à Richelieu qui lui confia des missions importantes, il est cité avec éloge dans les mémoires et la correspondance du cardinal (M. de Fourmont). De sa seconde femme Madeleine de Vassault, Emery eut Paul de Meaux, seigneur de Violaine, et Charles seigneur de Rudefortaine, auteurs des branches établies en Poitou et en Saintenge.