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Douy dans la succession de Boucot de Pontevrard, son frère (1745), et la transmit en mourant (1754), pour l’usufruit, à Claude-Catherine Boucot, femme de Nicolas Bunault de Frémont, ancien capitaine de cavalerie, et pour la nue-propriété à Jacques-Olivier Vallée, maître en la Chambre des comptes, et Anne-Jacqueline Lenoir, sa femme.

Au décès de ceux-ci, et en vertu d’une sentence de licitation du Châtelet de Paris du 17 février 1776, elle passa à Charles Ringuier, secrétaire du roi près le parlement de Metz.

À ce moment la terre de Douy-la-Ramée comprenait dans son ensemble, outre le moulin de la Ramée, 542 arpents de terre et pré et environs 80 arpents de bois.

Cette terre et seigneurie relevait pour la presque totalité de la terre et baronnie de Passy-en-Valois, et il en a été à de nombreuses reprises rendu foi et hommage et fourni dénombrement au seigneur de cette dernière terre.

D’un autre côté les fiefs situés sur la paroisse de Douy-la-Ramée relevaient pour la plupart de la seigneurie même de Douy-la-Ramée et les actes de foi et hommage qui leur sont relatifs ne sont pas moins nombreux. On sait que cette formalité devait se renouveler à chaque mutation de fief servant et qu’il était dû au seigneur du fief dominant, si la mutation avait lieu par succession collatérale, le droit de relief, c’est-à-dire une année de revenus, et si elle avait lieu à titre onéreux, le cinquième du prix de la vente, outre le droit, assez modique, du reste, de chambellage[1].

Après la mort de Charles Ringuier la terre de Douy-la-Ramée fut adjugée par sentence du Châtelet de Paris du 21 mai 1785 à Hilaire Rouillé, marquis du Coudray, seigneur du Plessis-au-Bois, Iverny, Cuisy, Forfry et autres lieux, passa en vertu d’arrangements de famille à la succession de Marie d’Abadie, sa femme (1786), et parmi les héritiers de celle-ci à Hilaire Rouillé du Coudray, comte, puis marquis de Boissy, dont nous aurons à parler plus loin (Partage devant Fourcault de Pavant, notaire à Paris, du 4 juillet 1789). Celui-ci la conserva jusqu’à sa mort, arrivée au Plessis-au-Bois, le 28 juin 1840 ; il avait épousé Catherine-Etienne-Claude d’Aligre, qui lui survécut, et il laissa pour héritiers : un fils, Hilaire-Etienne-Octave Rouillé, marquis de Boissy, pair de

  1. Nous donnons à l’appendice la copie littérale d’un acte de foi et hommage rendu le 5 janvier 1657 à Antoine et René de Meaux.