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de M. Béguin qui y a réuni en 1877 le moulin de la Ramée détaché de La Marre en 1863.

M. et Mme Béguin en sont encore propriétaires et y habitent.

B. — Fontaines-les-Nonnes.

Le fief de Fontaines-les-Nonnes, prieuré de l’ordre de Fontevrault, fera l’objet d’une notice particulière que publiera incessamment M. l’abbé Bonno, curé d’Etrépilly. Il n’en est question que pour ordre.

C. — Fief de Sainte-Fare-Oppigny-Nongloire.

De même pour le fief de Sainte-Fare, Oppigny-Nongloire, qui appartenait à l’abbaye de Faremoutiers, nous renvoyons le lecteur à l’histoire de cette abbaye par M. Fontaine de Resbecq.

Nous nous contenterons de dire que cette terre et seigneurie comprenait, outre un vaste corps de ferme, 403 arpents (grande mesure), de terre, prés, bois, etc., plus 57 arpents dont partie avait été précédemment en vigne et était en friches, formant une montagne inculte s’étendant des fourches patibulaires de la seigneurie jusqu’au chemin de Fontaines à Etrépilly ;

Plus le dîmage à la 11e gerbe, appelé dîmage de Nongloire, sur 136 arpents vers Puisieux ;

Le dîmage aussi à la 11e gerbe de 59 arpents sur Etrépilly et de 42 autres arpents vers Manœuvre, appartenant au sieur de Mondrival, à partager avec le chapitre de Meaux ;

Et le dîmage à la 17e hottée des vignes d’Oppigny.

Faremoutiers avait sur toute l’étendue de sa seigneurie droit de haute, moyenne et basse justice, avec fourches patibulaires que des lettres-patentes de François 1er, datées du 10 janvier 1527, avait autorisé à relever. Ce droit de justice était exercé par un maire dont les appels se portaient devant le bailli de Faremoutiers. Le fermier devait tous les ans comparaître aux assises tenues par ce bailli et faire faire à ses frais et dépens tous les procès criminels pour faits commis sur la seigneurie.

La chapelle de Sainte-Fare était située dans la cour de la ferme près la porte à droite en entrant ; elle avait deux travées voûtées et deux fenêtres donnant sur la cour, avec cloche au-dessus, croix de fer et coq d’airain. Le chapelain (le curé de Douy-la-Ramée) devait, d’après une transaction de 1523, y célébrer deux messes par